Certain rate, dans une cuisine Établi, comme un vrai frater, S'y traiter si bien que sa mine Eût fait envie au gros Luther. Mais un beau jour le pauvre diable, Empoisonné, sauta dehors Aussi triste, aussi misérable Que s'il eût eu l'amour au corps.
Il courait devant et derrière; Il grattait, renifflait, mordait, Parcourait la maison entière; La rage à ses maux ajoutait, Au point qu'a l'aspect du délire Qui consumait ses vains efforts, Les mauvais plaisants pouvaient dire: Ce rat a bien l'amour au corps
Dans le fourneau le pauvre sire Crut pourtant ses cacher très bien; Mais il se trompait, et le pire, C'est qu'on l'y fut rôtir enfin. La servante, méchante fille, De son malheur rit bien alors! Ah! disait-elle, comme il grille! Il a vraiment l'amour au corps.